Le pays de la téranga (de l'accueil chaleureux) n'aura pas démérité!
Ces deux mois dans le grenier du Sénégal, la Casamance, nous ont enchantés et même envoutés...
Mais l'histoire commence d'abord à Dakar où nous arrivons début janvier.
Cette ville nous semble très moderne comparée aux autres capitales africaines que nous connaissons.
Nous sommes hébergés chez Cécile, Rodrigue et Léonie, leur petite fille avec qui nous passons pleins de bons moments...
à découvrir les rues de Dakar...
à savourer les plats traditionnels (nos papilles s'en souviennent encore!!)...
ici LE plat traditionnel par excellence : le thiéboudienne...
à aller acheter le poisson frais à l'arrivée des pêcheurs...
Attention Laurent tu vas te faire tailler en deux!
Grâce à Cécile, nous avons un contact pour une école en Casamance. Nous quittons donc
la sympathique famille.
Nous rallions Dakar à Ziguinchor par le ferry Aline Sitoe Diatta. Le précèdent, le Joola, sombra en 2002 en faisant presque 2000 victimes. Celui que nous prenons est tout neuf et la surcharge interdite.
Mais Laurent ne supporte pas de dormir sur un fauteuil avec la télévision crachant toute la nuit. Il s'installe sur le pont pour passer la nuit.
Nous rencontrons d'autres voyageurs sur le pont pendant que nous arrivons sur le fleuve Casamance.
Nous en rencontrerons énormément au Sénégal, comparé aux autres pays d'Afrique
où nous sommes allés.
Nous arrivons pour quinze jours dans le village mandingue de Boulome où nous interviendrons quotidiennement dans l'école.
Nous sommes très bien accueillis par l'équipe enseignante.
Chaque midi nous partageons le repas sous un manguier de la cour...
La cantine scolaire:
les femmes du village se relayent pour préparer le repas des enfants. Celui-ci est servi dans deux grands plats par classe, un pour les filles et un pour les garçons.
Durant notre séjour, nous menons deux projets parallèles.
Le premier avec la classe de CM2, vise à étudier des contes des origines pour écrire un recueil.
Chaque jour, Laurent recopie ou invente un conte des origines sur le tableau...
pour l'étudier ensuite en classe.
Petit à petit, les élèves perçoivent les similitudes entre chaque conte: le titre en "pourquoi", les trois parties distinctes, état initial, péripéties, état final.
En passant par le dessin, la compréhension est plus facile.
Rappelons tout de même que l'enseignement se fait en français, langue officielle mais non maternelle...
En reprenant la structure des contes étudiés, les élèves en écrivent de nouveau...
Le challenge est donc de taille!
Le second projet est fait avec la classe de CM1.
A partir d'un conte intitulé "L'oiseau de pluie", les élèves réalisent une bande-dessinée.
Il faut tout d'abord lire et comprendre l'histoire.
Puis découvrir un genre littéraire inconnu pour ces enfants, la bande-dessinée
et le vocabulaire qui va avec: planche, bulle, cartouche, vignette...
Chaque élève se voit attribuer une partie du texte qu'il doit modifier pour la transformer en vignette.
Le texte descriptif disparaît pour devenir du dessin, le texte explicatif se retrouve dans les cartouches et le discours direct et indirect (modifié) se retrouvent dans les bulles.
Au bout de deux semaines de travail intensif le résultat est là!
Pour chaque projet, les élèves ont réalisé un livre...
Projet des CM2
et une affiche.
Projet des CM1
Ils sont impressionnés et ravis d'avoir eux-mêmes réalisé ce travail!
En dehors de ces interventions, nous suivons les cours d'arabe avec les élèves de CP...en espérant qu'il nous en reste un petit quelque chose pour le Maroc!
Nous sommes très vite bien intégrés dans le village.
Je me retrouve toujours avec un enfant dans les bras, ça porte bonheur de donner son enfant à une "toubab", paraît-il!!!
Nous sommes hébergés par Boubacar Diawara et sa famille.
Boubacar est le trésorier de l'association des parents d'élèves, il est également à l'initiative des jardins communautaire du village. C'est un homme important, il deviendra probablement le chef du village.
Nous avons notre petite chambre dans la concession, où nous passons de longues heures après manger à discuter avec Boubacar.
Nous passons aussi beaucoup de temps avec les enfants de la famille...
A la pompe du village, nous allons remplir nos bidons chaque soir.
Après l'école, nous aidons aux jardins...
Aucun système d'irrigation n'est mis en place et il n'y a pas de moto-pompe.
Il faut donc puiser l'eau et la transporter dans des arrosoirs de 11 litres minimum.
Ce sont essentiellement les femmes qui y travaillent, bien souvent avec un bébé dans le dos ou enceinte (voire les deux!).
Nous mettons donc la main à la pâte...
Au début, les femmes rigolaient bien de nous voir travailler.
Elles ne pensaient pas que nous résisterions...surtout pour une femme...blanche!
Mais on l'a fait... jusqu'au bout!!!
Les adieux sont bien difficiles après tous ces moments forts.
Après cette épisode, nous retournons à Ziguinchor, capitale de la Casamance.
Nous trouvons une petite auberge sympa, où nous avons une petite chambre au fond d'un jardin
...comme à la maison!
Lamine, un instit´ de l'école de Boulome a sa famille à Ziguinchor. Nous passons beaucoup de temps chez lui, en compagnie de ses frères et sœurs.
Lamine,au centre, est fier de la victoire de l'équipe de foot du quartier, qu'il a parrainé.
Nous avons la mission de trouver un voilier qui soit prêt à nous amener au Cap-Vert.
Nous allons donc traîner sur le port de Ziguinchor...
C'est comme ça que nous faisons connaissance avec plusieurs "voileux-voyageurs".
Ici, lors d'une des nombreuses soirées sur les voiliers: Reinato au saxo et Laurent à la guitare.
Après une semaine à Ziguinchor, sans avoir trouvé un bateau qui puisse nous prendre, nous décidons tout de même d'aller à la découverte de la Casamance des bolongs...
Les bolongs sont les nombreux bras du fleuve Casamance qui sillonnent la Basse-Casamance et qui lui donne sa beauté et sa particularité incroyable.
Nous profitons du départ d'un ami, Philippe. Il part pour le Brésil en solitaire et nous propose de nous déposer à Pointe Saint-Georges.
La traversée du fleuve Casamance sur ce beau voilier est un vrai plaisir.
Plusieurs fois des dauphins viennent jouer à cache-cache autour du bateau...
magique!
L'arrivée à Pointe Saint-Georges.
C'est à cet endroit incroyable que nous allons faire notre premier mouillage et que nous allons passer notre première nuit sur un voilier.
Ce lieu est un paradis pour les ornithologues...
et les amoureux des animaux en tout genre.
Sur la plage, il y a un observatoire pour Lamamtin. Ces drôles d'animaux sont très timides et en voie d'extinction. On est donc tout fou quand on aperçoit leur museau pour la première fois.
Au départ de Philippe, nous déménageons du bateau pour nous installer chez Ousmane et Khady, un jeune couple qui a un campement au bord de l'eau. Ils deviennent très rapidement des amis...
Ousmane nous fait découvrir la savane alentour...
et on apprend à Khady à cuisiner nos bonnes crêpes. Elle est ravie et prévoit d'utiliser cette recette pour le petit déjeuner des touristes de passage.
Nous nous décidons après quelques jours à quitter ce petit paradis pour continuer la découverte...
Michel un jeune homme que nous rencontrons à Pointe Saint-Georges nous propose de nous rendre à Niomoun, son village natal, où sa famille peut nous héberger.
Et encore une fois, nous sommes accueillis comme des rois, nourris et logés par cette famille.
Ici, Etienne, un garçon de la famille, apprend quelques accords de guitare
, sous le regard attentif de son maître!
C'est à Niomoune (dans la mangrove) que nous rencontrons un groupes d'amis, voyageurs en voilier.
Nous passons de bons moments tous ensemble.
Ici, Romain entreprend de ramasser les huîtres collées aux racines de palétuviers (arbres de la mangrove).
Nous les savourons ensuite, cuites au feu de bois, lors d'un pique-nique sur la plage.
Parmi la petite bande de copains, Jean-Marie et Cécile sont un couple de comédiens-voyageurs. Ils ont fait un travail de trois semaines avec des collégiens de Niomoun, afin de monter une pièce de théâtre.
Nous avons la chance d'assister à la représentation.
Ils ont fait un travail incroyable!
Le lendemain, Jean-Marie et Cécile repartent pour Dakar et nous nous joingnons au reste de la troupe pour une petite excursion.
De Niomoun nous entreprenons de rejoindre Kafountine pour le carnaval. Il faut bien dire que la Casamance ne posséde quasiment pas de route, presque tous les trajets se font en pirogue à travers les bolongs (bras du fleuve).
Donc pour rejoindre Kafountine, nous mettons deux jours en empruntant toute sorte d'engins: pirogue, moto, re-pirogue et enfin taxi collectif.
Sur le chemin, nous nous arrêtons passer la nuit dans un tout petit village, Kouba.
Dans le village nous tombons sur ce fromager majestueux.
Ce que la photo ne dit pas, c'est qu'en la prenant, je me suis fait bien "disputer" par un villageois...car cet arbre est "fétiché" (sacré)! En effet en s'approchant de plus près, on découvre de nombreux ossements
dans les creux du tronc!
Nous avons la chance d'assister à la production du vin de palme. Rien de plus simple (une fois qu'on est monté, bien sûr!), il faut accrocher des bouteilles à l'arbre pour recolter la sève.
Quand la bouteille est pleine, il n'y a plus qu'à la boire. Bien frais, c'est délicieux!
A l'auberge, Laurent sort la guitare pour les enfants du village.
A Kafountine, comme prévu nous assistons à la grande fête de Carnaval.
Chez les Diolas, carnaval est l'occasion d'une fête traditionnelle,
où la figure mythologique du Kumpo apparaît.
Le Kumpo est habillé avec des feuilles de palmier et porte un bâton au bout de sa tête. Quand la danse commence, une jeune fille met un drapeau au bâton. C’est l’indication de la richesse et la puissance de la nature en Casamance. Il danse pendant des heures avec le bâton et le drapeau sur sa tête. Il parle une langue secrète et communique avec les spectateurs.
Nous sommes aussi invités à manger dans une famille. Avec les femmes, nous apprenons à cuisiner le Thiéboudiène. C'est assez difficile et bien long à préparer...
Mais qu'est-ce que c'est bon!
Après trois jours de fête, nous reprenons le chemin en sens inverse.
En attendant, la pirogue...
Laurent fait patienter les enfants avec la désormais très célebre..."Sorcière Grabouilla".
Après ces belles aventures casamançaises, il est temps de remonter à Dakar...
Comme à l'aller, nous prenons le ferry. Les dauphins sont généreux, ils sont venus
très nombreux pour nous dire au revoir!
A Dakar nous retrouvons les magnifiques bus rapides...
le marché aux poissons, un de nos lieux préférés.
Nous retrouvons aussi Jean-Marie et Cécile, qui nous invitent à manger sur leur bateau.
C'est ici que Laurent et moi nous séparons. Je prends l'avion pour être à l'heure au rendez-vous familial qui se tient dans la petite maison cap-verdienne de mes parents.
Laurent, quant à lui, tente l'expérience du bateau stop. Deux amis, Manu et Nico partent pour Praia une semaine plus tard. Laurent les rejoint donc en Casamance, à Pointe Saint-Georges.
Il est ravi de retrouver Ousmane,
qui lui propose de monter en haut d'un grand fromager de 25 mètres.
Il ne faut pas avoir le vertige!
Avec Nico et Marion, il part dans les petits bolongs, à la recherche de crocodile. Mais pas un n'est en vue!
Ils partent ensuite à Elinkine pour retrouver Manu et son bateau.
Quand tout est prêt, c'est le grand départ...
Quatre jours plus tard ils atteignent leur destination : le Cap- Vert!
A bientôt pour vous contez nos aventures capverdiennes!!
Coin devinettes!
1) Dans la série crâne...retrouvez à quels animaux appartiennent les deux ci-dessous!
3) Hummm quel bon repas, de quelle viande s'agit-il à votre avis?